AGACEMENTS

AGACEMENTS

L'INCROYABLE AFFAIRE DE Mr K.

Janvier 2008… la fête est terminée, un apprenti sorcier de la Société Générale vient de « perdre » près de 5 milliards d’euros au préjudice son employeur.

 

Oops ! C’est ballot, mais c’est les risques du métier ma bonne Dame, que voulez-vous ils sont sous pression nos petits traders.

Vos petits quoi ?

 

Et la France se passionne en découvrant ce nouveau métier de magicien de la finance : « trader », ou comment faire du blé virtuel jusqu’à la prise de bénéfice ou de gamelle.

Pardon Molière, mais tu comprends, « marchand » ça sonne pas bien, ça fait terroir, colporteur, vendeur de foire, camelot.

Bref dans la finance on donne dans l’anglicisme comme Marie Chantal fait ses courses chez Dior : pour être dans le coup, entre deux lignes de coke…


Oui mais là on redescend sur Terre, la perte est trop grande, la partie de poker prend fin et il faut payer l’addition. Un nouveau jeu commence alors : Ping Pong entre la banque et son employé pour savoir qui des deux est le plus méchant. La banque qui pèche par négligence dans ses procédures de contrôle ou son employé par ses manipulations informatiques ?

 

On se refile le bébé jusqu’à ce qu’aujourd’hui le tribunal correctionnel tranche : C’est l’employé qui est reconnu fautif, qui est le vilain dans l’affaire. Résultat des courses, 5 ans de prison dont trois fermes (il n’en fera qu’un rassurez vous !) et… 4,9 milliards d’euros à rembourser à la banque.

 

Ben voyons ! Et où va-t-il les trouver ?

Note bien ami lecteur, je me fiche pas mal de la réponse, j’ai déjà du mal à boucler mes fins de mois, ce n’est pas pour pleurer sur le sort d’un inconnu. Ce gars ne représente rien pour moi qu’un détail de l’histoire… de la finance ! Simplement les baveux de la banque se félicitent qu’en pareille circonstance le droit ait bien été appliqué : rembourser le défendeur de son préjudice.

Certes.


Mais en l’occurrence, l’argent n’est pas volé, il est perdu. Vu la somme, à moins de vivre 5000 vies, impossible de rembourser. Quel intérêt y a-t-il alors de condamner quelqu’un à une peine qui ne sera jamais accomplie ? Si la logique juridique est respectée, le bon sens lui, en revanche, en prend un coup derrière le cortex.

 

Une raison peut être : si la banque fait passer cette créance dans ses comptes, elle pourra toujours prétendre avoir un « rab » de 4,9 milliards et spéculer dessus histoire de faire un bénef’ sur de l’argent virtuel, car n’en doutons pas, si les intérêts tomberons, le principal, lui, ne sera jamais payé. A condition toutefois que les placements soient judicieux…

Vous les formez comment vos «marchands » ?

 

 A+



05/10/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres