AGACEMENTS

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PATAUGEOIRE SYRIENNE

Salut mes Canards,

 

Alors, c'était bien ces vacances, Hum ? Ca fait du bien par où ça passe, pas vrai ? Mais voilà, il va falloir reprendre le collier, c'est pas tout ça, mais il faut produire des richesses pour que le pays s'en sorte. Rassurez-vous, notre cher (à tous les sens du terme !) gouvernement a tout prévu. A commencer par augmenter les contributions. C'est un peu comme au Monopoly, sauf que la carte "chance" est un peu oubliée.

C'est vrai quoi, entre molle réforme des retraites et hausses d'impôts, on a toujours l'impression de tourner en rond. Il faut dire que les régimes spéciaux ont de beaux jours devant eux, pas touche ! Alors forcément, les syndicats restent au panier comme des chiens endormis par la chaleur écrasante d'un après midi d'été. Las !

Alors il faut bien distraire le troupeau avant qu'il ne prenne la rue un jour ou l'autre et la guerre civile en Syrie est une parfaite diversion.

Il y a un an Saint Barrack avait prévenu "Pas d'arme chimique contre le peuple, gare à la ligne rouge !", en référence probable aux douces années de guerre froide d'antan. Et oui, c'était simple à l'époque, l'ennemi était à l'Est et tout le monde priait pour que nulle sentinelle zêlée ne gaffe au poste de garde de crainte d'entrainer le déclenchement de la 3e...

En clair, "On ferme les yeux , on veut bien que tu massacres ton peuple, mais fais le proprement".

Là, moi, je dis qu'il y a erreur. Bah oui, se faire découper à la mitrailleuse lourde, déchiqueter par les obus ou les bombes, égorger à la baïonnette, c'est pas super propre. Ca gicle partout, c'est poisseux et ça tache les beaux uniformes.

La manière chimique, elle, fonctionne  comme pour les moustiques : on pulvérise sur la zone infestée et en face ça crève. Certes, non sans souffrance, mais sans éclaboussure, ce qui limite considérablement le travail de nettoyage de la voirie. C'est moche, hein ?

Et voici qu'il y a une dizaine de jours la ligne a été franchie. Du moins "aurait" puisse que parait-il, nous attendons des preuves de l'usage des funestes aérosols. L'occident, Fabius en tête, s'insurge contre l'utilisation de ces armes contre les civils Syriens. Il faut faire quelque chose, la riposte sera ferme, déterminée, implacable nous promet-on.

Devant nos yeux indifférents, nous est donné le spectacle navrant des gesticulations diplomatiques en tout genre.

Le conseil de sécurité de l'ONU est saisi de l'affaire : veto sans surprise des Russes et des Chinois, bloquant ainsi tout espoir de blanc-seing international à une intervention armée. Pas touche aux alliés de toujours !

C'est ensuite le parlement britannique qui se prononce contre une intervention des troupes de sa majesté : Cameron se retrouve émasculé, au sens figuré bien sûr, que sa femme se rassure...

C'est maintenant au tour des élus américains de se prononcer... le 9 septembre. Sans eux , la France serait bien seule pour intervenir.

Finalement tout cela me fait penser aux rixes de cours de récrée entre deux bandes de gamins. Sorte de guerre des boutons qui ne s'avoue pas :

D'un côté Laurent le Bolosse, Barrack le Baraqué et David le valet de Barrack. En face, c'est la bande de Vlad' l'empaleur et de Xi le bridé, des costauds ceux-là et potes comme pas deux avec le petit Bachar, un surdoué en sciences physiques.

Le petit Laurent est le premier à prendre la parole et à invectiver le petit bachar :"Si tu continues mes potes et moi, on va venir de péter la gueule !"

"Ouais ! " disent les autres

"T'as pas intérêt ! " intervient Vlad, "touche pas à mon pote".

Sur ces entre-faits, les premiers se concertent, "allez les mecs, on y va,on va lui péter la tronche a Bachar".

Sauf que la maman de David le rappelle à l'ordre, "faut que j'rentre au bercail et pis ma maman elle veut pas que j'me salisse, désolé les gars, j'vous laisse".

Et maintenant, c'est le Barack, qui a son papa, le Père Congrès,  au téléphone et il lui demande s'il peut rester encore un peu pour "jouer" avec les copains... pas gagné, c'est un coriace le daron. D'ici à ce que Laurent se retrouve tout seul, il n'y a pas des kilomètres.

Et dans ce cas, il fera quoi le Laurent ? Eh ben il va rentrer tout tranquillement à la maison et fermer sa grande bouche, il a des devoirs à faire, le pépère !

Voilà comment je la vois la situation géopolitique au Moyen-Orient. D'un côté des grandes gueules, de l'autre des têtes de mule mais dès qu'il s'agit d'assumer quoi que ce soit, il n'y a plus personne. A l'avenir, épargnez nous vos grandes déclarations la main sur le coeur, plus personne n'y croit et en plus... je crois crois qu'on s'en fiche pas mal !

A+



01/09/2013
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