AGACEMENTS

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LA FIN DE LA GUERRE DES RETRAITES

Salut mes canards

 

Ca y est, c’est la fin de la guerre !

 

Les troupes sont rentrées à la caserne, les haines sont calmées ou résignées, la vindicte populaire a cédé face à l’inflexibilité gouvernementale.

Pourtant les hordes roses et rouges, voire rouges foncées, nous promettaient un combat acharné, où l’on ne lâcherait rien. Le Peuple était dans la rue, manifestant son indignation, les commandos de choc estudiantins étaient arrivés en soutien pour renforcer l’aile gauche. Mais rien n’y fit. Erreur stratégique !

Règle d’or numéro un : « On ne mobilise pas les boutonneux à la veille des vacances », combien de fois faudra-t-il vous le dire ? Ces niais endoctrinés gardent des réflexes de base à l’approche des vacances. « Manifester, contester, oui, pour n’importe quoi si vous le voulez du moment que je sèche des cours, mais pas à la veille des vacances à l’occasion desquelles je vais aller voir tata Simone qui pique et qui me file des caramels mous. »

Du coup, privé de sang neuf, embourbée dans une mobilisation toute relative, la contestation populaire s’en est allée. Même les pétroliers ont repris le boulot ne parvenant pas à paralyser le pays.

Deuxième règle d’or : « Ta mobilisation ne doit pas priver Marcel de ses vacances ». Tient, ça me rappelle la première… La menace d’une paralysie des véhicules terrestres à moteur pendant la Toussaint rendait le mouvement impopulaire. « Je veux bien contester camarade, mais je dois aller voir Pépé Gaston qui ne bande plus, afin de me rappeler à son bon souvenir avant qu’il ne passe l’arme à gauche ». Ironie du sort, se sont les combattants eux-mêmes qui mettaient en péril leurs propres déplacements.

 

Alors on décrète un repli stratégique, on dit que la lutte continue mais sous une autre forme, histoire de sauver la face (la farce ?). Et le PS de brandir la menace ultime, l’arme de destruction massive des réformes avortées : LE RECOURS AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ! (ta-tiiin !). Tremblez foule libérale, on vous attaque sur des points de procédure !

Je ne sais pas pourquoi, mais tout cela ressemble à un pétard mouillé, à un dernier sursaut nerveux avant le trépas.L’autre forme de combat promise c’est cela, c’est de se battre sur la procédure et non plus sur le fond de la réforme. A quoi bon finalement puisse qu’elle est votée ?

 

En tachant de prendre un peu de hauteur, je me fais les réflexions suivantes, peut être les partageras-tu ami lecteur :

 

1/ La contestation n’était qu’une façade, un principe de base. La droite fait une réforme, elle est forcément mauvaise alors je descends dans la rue sans même prendre le temps de bien m’informer du projet, renonçant à réfléchir, par fainéantise, par habitude, parce que c’est dans l’air du temps. D’autres réfléchissent pour moi et savent me parler, ils doivent avoir raison.

Sur cet état d’esprit, je vous recommande la lecture de « Tous ensemble » de F. de Closet, journaliste et écrivain qui parle de « syndicratie », barbarisme visant à fustiger la contestation systématique au mépris de la concertation.

 

2/ Tous sont complices, il était entendu que le texte passerait, mais pour sauvegarder son semblant de légitimité, la gauche, syndicats en tête, se devait de l’ouvrir pour garder des chances de passer en 2012.

 

Quand on me parle de combat pour des idées, je me méfie toujours, surtout si le leader est charismatique. Je n’aime pas que l’on se charge de penser à ma place, j’aime me forger ma propre opinion. Alors, quand je vois dans la rue des patrons de parti politique l’ouvrir, alors qu’eux-mêmes avaient la possibilité d’agir quand ils étaient au pouvoir, je me dit qu’il y a quelque chose d’hypocrite dans cette contestation-là.

 

A+

 

 

Notre document : Kit de protection contre les recours au Conseil Constitutionnel



03/11/2010
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