AGACEMENTS

Salut mes poulets (parce que les canards, y en a marre !)

Depuis quelques jours, il flotte dans l'air un je ne sais quoi de léger qui fleure bon l'été et les robes légères des donzelles enchaleurée de nos siestes lassives endiablées.

J'arrète là ça m'excite !

Est-ce pour cela que par un incroyable hasard l'actualité gluante de nos plus viles pulsions humaines se réveille et permette ainsi à l'auteur des présentes (moi) de trouver sujet à sarcasmes débordants ?

Allez savoir...

En attendant le temps passe et rattrappe les plus illustres personnages de la Ve République, dont ont peut légitimement se demander s'il elle ne devrait pas passer la seconde !

L'action se passe il y a maintenant 7 ans loin de chez nous, en Orient Pakistanais, ou par une joyeuse matinée, un bus empli de matière grise bien de chez nous saute sous l'effet de l'explosion d'une bombe. Bilan des courses : 11 compatriotes priés de s'en aller voir du côté du Saint Esprit s'il n'y aurait pas quelques "sur-marins" à concevoir. L'enquète suit son cours jusquà nos jours (!), et voilà -t-y pas que par le truchement d'une rotation de juge d'instruction, on découvre que le tristement célèbre Al Quaïda (faut-il une majuscule ?) n'a rien à voir avec l'attentat !

Eh non, en fait un juteux contrat de construction de 3 sous marins a été signé en 1994 contre, parait-il, pot de vin et dessous de table au bénéfice des commanditaires. Classique direz-vous sur de pareils marchés où l'obtention de l'affaire ne se fait pas sans graissage de patte.

Soit, les lois du marché se confondant parfois avec celles du millieu, c'est ainsi que va notre monde. Le problème semble-t-il, c'est qu'en contrepartie de la contepartie (vous suivez là ?) les-dits commanditaires auraient (le conditionnel s'impose, j'ai pas les moyens d'un procès) participé au financement de la campagne présidentielle du 1er ministre d'alors (celui de chez nous). Pas mal non ?

Encore mieux, le lieutenant du candidat en question n'était autre que sa Seigneurie Mr le Président d'aujourd'hui, lequel occupait les fonctions de ministre des finances.

Pas mal, pas mal...

Mais alors direz vous, comment se fait-il que cette piste ne fut pas exploitée en son temps, les éléments étant à la disposition du juge chargé de l'enquète ? C'est bizarre en effet, d'autant plus que j'apprends ce matin que le juge d'alors a laissé tombé la magistrature pour se lancer en politique aux côté de notre actuel Président.

Je suis dubitatif...

Alors ? Que penser de tout cela ? Bah franchement je n'en sais rien. Peut-être faut-il laisser le temps à l'enquète d'aboutir (arf arf arf !) avant de se laisser aller à quelque spéculation que ce soit. N'empèche, il y a des choses troublantes dans tout cela...

Heureusement, l'actualité n'en reste pas là. J'en veux pour preuve un article publié ce matin sur le site de Libération qui fait état de l'évacuation musclée de la Bourse du Travail à Paris laquelle était occupée depuis plusieurs mois par ceux que l'on appelle les "sans papiers".

L'évacuation a eu lieu comme d'habitude dans des circonstances violentes : gaz lacrymos, batons, cagoules, et muscles.

Encore des brutalités policières direz-vous ? Eh bien non ! Aussi surprenant que cela puisse être, ce sont des sbires, pardons, des miltants de la CGT qui ont procédé à l'expulsion.

"On veut bien défendre les intérêts de ces gens-là, mais à la condition, s'il vous plait, qu'ils ne dégradent pas l'image du syndicat et qu'ils payent leur cotisation. Les occupations de locaux, on est pour, mais c'est mieux chez les autres, alors dégage mon petit gars, t'es pas le bienvenu chez moi ! "

La belle hypocrisie que voilà !

Je dénonce les méthodes du pouvoir à grands coup de manifs', meuglant dans mon mégaphone, mais je n'ai pas de scrupules les utiliser lorsqu'il s'agit de mes intérêts.

Bref, l'été commence bien, à mon avis on n'a pas fini de rigoler !

a+ mes poulets