AGACEMENTS

AGACEMENTS

NADINE N'ASSUME PAS

Salut mes canards,

 

Oui, elle n'assume pas la Nadine... je sais, je percute après la bataille, mais tu sais, ami lecteur, un billet c'est comme un fruit, il faut lui laisser le temps de mûrir. Trop tôt, c'est amer, sans saveur, trop tard, ben... c'est pas bon non plus.

Là il m'a fallu un peu de temps pour pondre, mais j'aime bien trouver le bon ton. D'un autre côté, je suis seul juge du ton, ça aide aussi.

 

Tout a commencé le soir du premier tour des législatives. L'ancienne ministre se voit mise en ballotage pour le second tour face au représentant local des roseraies, très en vogue en ce moment. Question d'effet de mode, sûrement,  comme le string qui dépasse du jean chez les moins de 15 ans histoire de faire gamine fatale... Pardon, je digresse.

 

Bref, Nadine se rue devant les caméras le soir du scrutin, et la voilà qui lance un appel vibrant aux électeurs du FN, avec un rien de larme dans la voix. franchement, j'en ris encore : "Venez à moi mes chéris, faisons ensemble barrage aux roses d'en face, vous ne pouvez pas laisser ces guignols gagner". Bon et puis c'est son job, qu'est-ce qu'elle va devenir la Nadine si elle peut même pas être députée ? Seulement dépitée ?

Bon, j'enjolive un peu, mais le fond est là.

 

Alors que tout le monde à droite se pose des questions existentielles sur une éventuelle main tendue au FN avec une pince à linge sur les narines (la même que pour Chirac en 2002, refilée par les socialistes pour l'occasion), elle, elle tranche. Bon, après tout pourquoi pas, c'est sa tactique, chacun jugera en sa paroisse.

 

Et voilà qu'entre les deux tours, un Dahan de service sur Europe 1 se travestit la voix se faisant passer pour le n°2 du FN et la Nadine de tomber dans le panneau pour le plus grand éclat de rire radiophonique du moment.

Fillon s'étouffe dans son café matinal, Sarkozy pouffe certainement (il a déjà perdu, bienvenue au club ma grande !), Copé sort son mouchoir...

"Mais qu'est-ce qu'elle nous fait la Nadine ?!  En plein second tour en plus, pourquoi elle nous casse la baraque alors qu'un souffle suffit déjà à la faire chanceler ? "

(Ndla : la baraque, hein, veuillez suivre).

 

Et puis le soir du second tour arrive : patatra, elle mord la poussière la Morano...

" Oui, mais non, en fait je suis pas raciste."

" D'ailleurs ma meilleure amie..."

" Et puis j'aime le couscous d'abord..." (ou le tagine, j'ai un doute tout d'un coup...)

" Et l'autre là qui fait rien qu'à me planter à la radio ! "

" Et les tweets..."

" En fait ils sont tous contre moi, c'est pas possible, M'sieur le Conseil Constitutionnel, je suis pas d'accord, je me suis faite lyncher, c'est pas juste..."

 

Stop, arrêtez, n'en jetez plus, je sens que je vais finir aux cabinets...

 

Morano, assume donc tes choix, tes paroles et tes actes. Tout le monde peut se planter, ça arrive, même aux grands. Si, si, c'est vrai !

Regarde un peu, même les nouveaux qui tentent de nous enfumer se sont déjà pris les pieds dans le tapis au sujet du hash, des contrôles d'identité, ... gageons que ça ne va pas s'arrêter là.

 

Analyse tes erreurs, tires-en fait et cause et grandit, au lieu de te débattre lamentablement dans la mélasse où tu t'es toi-même fourrée.

Quand on se plante dans les sables mouvants, la dernière chose à faire est de gesticuler, sinon, on s'enfonce encore plus et on finit par disparaitre.

Au contraire, l'immobilité, au moins temporaire, permet de stabiliser la situation ; et puis, à force d'efforts, lentement, on se sort de la boue dans laquelle on s'est enfoncé et on continue sa route en faisant attention de ne pas marcher dedans à nouveau... ou alors du pied gauche, parait que ça porte bonheur !

 

A+



02/07/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres