AGACEMENTS

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VALSE HESITATION AU PAYS DES ROSES

Salut mes canards

 

Les fêtes de fin d’année approchent tranquillement, Marcel s’est lâché sur le portefeuille pour gaver ses enfants de jouets « made in China ». Attention, amis lecteurs, point de sensiblerie ici, on s’en fout pas mal que des gamins les fabriquent ces jouets, simplement c’est moins cher à produire ailleurs, ça améliore les marges des entreprises concernées.

Sans cœur ?

Cynique ?

Anti-patriote ?

Non, simplement objectif ! Et j’assume en plus.

 

Si vous voulez voir les choses changer, arrêtez de pleurer d’un côté et de jouer aux aveugles complices de l’autre. Assumez vos positions et achetez Français, que diable ! En plus, il parait que les jouets en bois du Jura reviennent à la mode. Ah, évidemment, un train en bois ou des bouquins n’ont pas tout à fait le même charme que la dernière console abêtissante, mais là aussi vous avez le choix de la culture de l’âme en éduquant le cortex de vos têtes blondes ou bien celui de l’abrutissement de masse en vous précipitant sur les dernières merveilles d’Orient. Le choix est dans vos mains.

 

Notez, je ne vous jette pas la pierre, l’exemple du renoncement et des prises de position non assumées vient d’en haut. Des exemples ? Ils sont légion…

Allez, en avant pour une liste, malheureusement non exhaustive :

 

L’euthanasie : Le terme fait peur, la pratique choque les bien-pensants hystériques et pourtant nombreux (majoritaires ?) sont ceux qui poussent à la roue pour franchir le pas. Mais non, nos dirigeants  lui préfèrent le « suicide assisté ». Les contours sont flous, mais les apparences sont sauves : « Je ne te tue pas je t’aide à te supprimer ». La belle hypocrisie que voilà !

 

La PMA : Comprenez « Procréation Médicalement Assistée », oubliée dans le projet de loi du « mariage pour tous » (dont personnellement je me fiche avec une force…), souhaitée mais non avouée. Vous comprenez mes amis, déjà unir les homos , ça fait du grabuge alors si en plus on les autorise à se reproduire... Du coup, notre « Fromage national » botte courageusement en touche : « je l’ai pas mis dans le projet, mais si les députés le veulent, y a qu’à faire un amendement ». Ben voyons, si ce n’est pas un coup de patate chaude, je veux bien qu’on me les coupe ! Assume "petit François", va au bout des choses, de toute façon, les conneries on est habitué maintenant, alors finis le boulot s’il te plait.

 

La pauvreté : grande plaie nationale, souvent pansée, jamais guérie. Surtout ne pas remettre ces gens au boulot, les maintenir la tête sous l'eau et leur filer du fric pour se donner bonne conscience : « tiens mon "pôvre", prends un peu de cette dérisoire aumône publique avant les fêtes de fin d’année, histoire que je passe un bon Noël la conscience tranquille et arrête de gindre devant ma porte ».

 

Florange : « Qu’est-ce qui lui prend à l’autre bobo là, de balancer des menaces de nationalisation à tout va, de quoi on a l’air maintenant ?  Pour quoi on va passer maintenant ? ». Son patron s’étrangle en prenant son petit dej, va falloir rattraper le coup, l’avait pas pensé à cette option le Premier de la classe. L’idée n’était pas complètement sotte, encore eut-il fallu adopter une forme plus nuancée… mais plus c’est populo, plus ça plait. Et voici le Montebourg à cheval sur son destrier blanc, l’épée à la main prêt à pourfendre le capitalisme galopant qui fait rien qu’à étendre son emprise tentaculaire sur les masses laborieuses… Ouais, sauf que dans des sphères plus hautes, on tousse, on préfère négocier un pseudo accord au rabais et passer pour des mous-du-genou auprès de l’électorat de base (pardon pour le pléonasme). Du coup le délégué CFDT du coin se rappelle au bon souvenir du « petit François » (encore lui) et de ses promesses d’avant élection. Ne lui déplaise, il devrait se souvenir des propos de Chirac : « les promesses n’engagent que ceux qui les croient ».

 

Le vote des étrangers : Le bel étendard que voilà ! Serpent de mer, arlésienne de la gauche, comme une histoire sans fin, une carotte brandie au nez de Marcel avant qu’il ne s’asseye dessus. « Les veaux ne sont pas prêts », nous dit-on. C’est pourtant simple mon « petit François », tu disposes dans ton arsenal d’une arme à clouer le bec à tout le monde à travers l’article 11 de notre Constitution : le recours au referendum populaire. Oh, bien sûr, je doute que le plus bovin des électeurs soit à même d’avoir un avis éclairé sur la question, mais réfléchis un peu…

Si ça passe, tant mieux pour toi, ta promesse est tenue, si ça ne passe pas, « vox populi, vox Dei », tu sauves la face, tu as tenu ton engagement, c’est le peuple qui n’en veut pas et toi tu préserves ce qu’il te reste de conscience.  Au passage, cela aurait été bien de le faire aussi au sujet du mariage pour tous, il parait que c’est un vrai sujet de société. « A nos actes manqués ».

 

Voilà, je pourrai continuer ainsi longtemps, la liste est longue des approximations, des hésitations, des pas en avant pour mieux reculer. Mais les roses ont, par atavisme, la crainte de ne pas plaire à tout le monde, il faut distribuer, contenter le troupeau, surtout ne pas faire de vague. Bon ben… c’est raté !

A force de dégoulinantes bonnes intentions dogmatiques, vous vous enfoncez, frisant le ridicule, n’en déplaise aux coiffeurs.

 

Quand trancherez-vous une bonne fois dans le bifteck ? Décidez, agissez, un peu de couilles au cul que diable ! Vos prédécesseurs ne faisaient certes pas dans la dentelle, mais au moins, on avançait !

 

A+



18/12/2012
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